Le président Paul Biya se porte comme un charme selon le gouvernement camerounais/ photo : Getty Images
Au Cameroun, les absences répétées du Président Paul Biya inquiétent. Ces derniers mois, il a multiplié les absences, faisant augmenter les doutes sur sa capacité à diriger le pays.
Âgé de 91 ans, l’état de santé du président camerounais suscite de nombreuses interrogations.
En septembre dernier, Paul Biya était attendu à New York, dans le cadre de l’Assemblée générale des Nations Unies, mais il a annulé ce voyage pour se reposer en Suisse. Même scénario en début de mois. Le président a dû annuler, à la dernière minute, sa participation au sommet de l’OIF et celui consacré au développement durable à Hambourg en Allemagne.
Des absences répétées qui ont poussé un candidat à la prochaine élection présidentielle à adresser une lettre ouverte à la présidence de la République, demandant plus de transparence sur la santé du chef de l’État. Un courrier resté sans réponse.
Au pouvoir depuis 1984, la santé de Paul Biya, est source de conjectures et préoccupations ces derniers jours. Face aux rumeurs sur son état de santé, dans un communiqué officiel, les autorités camerounaises cherchent à rassurer.
Répondant à un leader séparatiste anglophone en exil, qui a déclaré tôt ce mardi matin que Paul Biya était mort d’après des informations qu’il aurait reçues de la Suisse et de la France, les services de la présidence dans un communiqué publiédans l’après-midi, a dénoncé des rumeurs qui « relèvent du fantasme et de la pure imagination », rumeur auquel il dit apporter un démenti formel.
« Le chef de l’État, renseigne René Sadi, s’est accordé un bref séjour privé en Europe », mais « il demeure, comme de coutume, et où qu’il se trouve, attentif à l’évolution de la vie nationale », a précisé le ministre de la Communication.
Pour sa part, le cabinet de la présidence « condamne fermement » les rumeurs, et souligne « l’excellent état de santé du chef de l’État qui travaille et vaque à ses occupations à Genève. »
Le ministre du Travail, Grégoire Owona, a quant à lui déclaré dans l’après-midi que ceux qui tentent de tromper l’opinion en annonçant le décès du chef de l’État camerounais doivent « payer le prix fort ». Les anti-Biya sont donc avertis.
Thom Biakpa
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