Les chefs d’État impactés par le projet du corridor de Lobito en compagnie de Joe Biden en Angola / Photo: Présidence Angola
Le 4 décembre 2024, le sommet sur le corridor de Lobito s’est tenu en Angola, réunissant plusieurs chefs d’État africains ainsi que le président américain Joe Biden. Ce projet ambitieux de ligne ferroviaire a pour objectif de relier la Zambie à l’Atlantique en passant par la République Démocratique du Congo (RDC) et l’Angola, facilitant ainsi l’exportation des précieuses ressources minières de ces nations.
Le président Biden a souligné que ce corridor permettra d’accélérer l’exportation de mineraisessentiels, tels que le cobalt et le cuivre, qui sont cruciaux pour la transition énergétique mondiale. Grâce à ce projet, les délais d’exportation pourraient être réduits de 45 jours à seulement 45 heures pour certaines cargaisons, illustrant ainsi la volonté des États-Unis de proposer une alternative viable aux investissements chinois dans la région.
Biden a également mis en avant l’approche transparente et respectueuse des normesenvironnementales et sociales que ce projet incarne, visant à “offrir des alternatives aux communautés locales et à éviter des dettes écrasantes.” En revanche, pour la Chine, ce corridor représente une nouvelle concurrence dans un domaine où elle a longtemps été dominante. Les États-Unis se positionnent ainsi comme des rivaux, répondant aux promesses de Pékin, qui a récemment annoncé un investissement de 50 milliards de dollars en Afrique.
Ce projet pourrait générer jusqu’à 30 000 emplois directs et indirects, ce qui représente une opportunité significative pour la RDC. Le président Félix Tshisekedi a salué les avantages économiques que pourrait apporter le corridor, notamment en réduisant les coûts logistiques pour les exportateurs. Cependant, il a également insisté sur le fait que la stabilité dans l’est de la RDC est cruciale pour garantir le succès de cette initiative.
Cette question de la sécurité a été au cœur de sa rencontre bilatérale avec Joe Biden, où les deux dirigeants ont discuté des efforts régionaux pour la paix, notamment sous la médiation de l’Angola. Ainsi, bien que le corridor de Lobito soit perçu comme une avancée majeure pour le développement économique, la RDC reste consciente des défis sécuritaires qui pourraient entraver sa mise en œuvre.
Thom Biakpa