La frontière Niger-Burkina est le théâtre de plusieurs attaques djihadistes ces derniers temps/ AFP archives
Mercredi après-midi, une nouvelle attaque a frappé la localité de Libiri, située près de la frontière avec le Burkina Faso. Des hommes armés, identifiés comme des djihadistes, ont mené une opération violente contre les villageois, les forçant à fuir avant de réduire le village en cendres. Ce sinistre événement s’inscrit dans un contexte de violence croissante dans la zone des trois frontières, particulièrement dans les préfectures de Téra et Gothèye.
Les assaillants, qui circulaient à bord de dizaines de motos, ont été aperçus par des témoins, qui ont également capturé des vidéos du brasier dévastateur qui consumait le village. Les flammes étaient visibles de loin, témoignant de l’ampleur de la destruction. Après leur forfait, les djihadistes ont pris la fuite en direction de la frontière burkinabé, où les affrontements entre l’armée régulière et les membres de l’EIGS (État islamique au Grand Sahara) se sont intensifiés ces derniers temps.
Dans un autre incident tragique survenu dans la même région, à Chatoumane, des sources locales et sécuritaires rapportent qu’une centaine de soldats auraient perdu la vie lors d’une attaque mardi. De nombreux blessés ont été évacués vers le district sanitaire de Téra, et des ambulances ont été observées en nombre tout au long de la journée de mercredi, témoignant de l’urgence de la situation.
En dépit de ces événements alarmants, l’état-major général des forces armées nigériennes a publié un communiqué sur la télévision nationale, niant toute attaque djihadiste dans la zone. Cependant, le communiqué a confirmé que dix soldats avaient été enterrés ce mercredi au carré des martyrs à Niamey, soulignant ainsi le coût tragique de ces violences.
Cette escalade de la violence dans la région met en lumière la fragilité de la sécurité au Niger et les défis auxquels sont confrontées les forces armées dans leur lutte contre le terrorisme. Les habitants de ces zones, déjà éprouvés par des années d’insécurité, continuent de vivre dans la peur et l’incertitude, alors que les djihadistes semblent renforcer leur emprise sur le territoire.
Thom Biakpa
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