Daniel Chapo, le président mozambicain, lors de sa prestation de serment/ Photo: AFP
C’est dans une atmosphère tendue, marquée par une crise post-électorale, que Daniel Chapo a officiellement pris ses fonctions de président du Mozambique ce mercredi. La cérémonie d’investiture, empreinte de tradition, a vu la présence de plusieurs dirigeants africains, dont le président sud-africain Cyril Ramaphosa.
Le Frelimo, parti au pouvoir depuis 1975, se retrouve face à un défi de taille : mettre un terme aux manifestations menées par l’opposant Venancio Mondlane, récemment revenu d’exil. Ces manifestations, qui secouent le pays, aggravent une situation économique déjà précaire, exacerbée par des catastrophes naturelles.
Lors de la rentrée parlementaire de lundi, l’absence des députés de la Renamo et du Podemos, deux partis d’opposition, a été remarquée. Ces derniers contestent vigoureusement les résultats des élections générales du 9 octobre dernier. La tension dans les rues est palpable, et les forces de l’ordre n’hésitent pas à recourir à la violence, entraînant un bilan tragique avec des centaines de morts, selon plusieurs ONG locales.
En tant que successeur de Filipe Nyusi, Daniel Chapo a promis de consacrer toute son énergie à la promotion de l’unité nationale et des droits de l’homme, dans un pays profondément marqué par les violences qui ont suivi les élections.
Thom Biakpa