Le Ghana est en deuil après un drame survenu lors d’une session de recrutement militaire à Accra. Une bousculade meurtrière a éclaté mercredi 12 novembre matin au stade El-Wak, causant la mort de six candidats et faisant plus d’une vingtaine de blessés, selon les autorités.
Une marée humaine avant l’heure
Les Forces armées ghanéennes ont indiqué que l’incident s’est produit lorsque des centaines de postulants, impatients d’accéder au site, se sont massés aux entrées du stade bien avant l’heure officielle de convocation, fixée à 06h20.
Sous la pression de la foule, plusieurs candidats ont tenté de forcer les barrières de sécurité, provoquant un mouvement de panique et une bousculade incontrôlable.
Les secours sont rapidement intervenus, et les blessés ont été évacués vers les hôpitaux de la capitale. L’armée a précisé que les familles des victimes sont en cours d’identification et d’information.
Une tragédie qui émeut tout le pays
Peu après l’annonce du drame, le président John Dramani Mahama s’est rendu au 37 Military Hospital d’Accra, accompagné du ministre de la Défense, du ministre de l’Agriculture et du Chef d’état-major de la Défense, pour s’enquérir de l’état de santé des blessés.
Des images diffusées par la présidence montrent le chef de l’État s’entretenant avec le personnel médical et exprimant son soutien aux familles touchées.
Dans un communiqué, le Département des relations publiques des Forces armées ghanéennes a exprimé sa « profonde tristesse » et a promis une enquête complète pour comprendre les circonstances de la tragédie et éviter qu’un tel drame ne se reproduise.
Des drames récurrents lors de recrutements militaires
Ce n’est pas la première fois qu’un recrutement militaire vire au drame sur le continent. En novembre 2023, une sélection organisée au stade Michel-d’Ornano à Brazzaville, en République du Congo, avait fait 31 morts et plus de 140 blessés.
Ces incidents mettent en lumière les défis logistiques et sécuritaires auxquels font face les autorités lors de campagnes de recrutement massives, souvent prises d’assaut par des milliers de jeunes cherchant un emploi stable dans des contextes de forte précarité.
Appels à une meilleure organisation
À Accra comme ailleurs, ce drame relance le débat sur la gestion des flux de candidats et la sécurité des opérations de recrutement. Plusieurs voix au Ghana appellent désormais à une révision des procédures et à une meilleure planification des sélections militaires pour éviter que l’espoir d’un emploi ne se transforme, une nouvelle fois, en tragédie nationale.
Thom Biakpa
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