L’année 2023 s’annonce capitale pour l’Afrique avec un grand nombre d’élections législatives et
présidentielles dans plusieurs du continent.
Cette série d’élections débutera le 25 février 2023 avec le scrutin au Nigeria au cours duquel le président Muhammadu Buhari, après deux mandats successifs, passera le flambeau à l’un des 18 candidats à la présidentielle.
Pour permettre à cette élection de se passer dans de bonnes conditions et en raison du fait que plusieurs appréhendent des violences liées à cette période électorale, les principaux candidats Bola Ahmed Tinubu, Atiku Abubakar, Rabiu Kwankwaso et Peter Obi ont promis de veiller au maintien du calme jusqu’au déroulement dudit scrutin.
Les élections dans les cinq autres pays, engageant différents ex-présidents se présentant
pour un deuxième ou troisième mandat se dérouleront de façon consécutive selon l’ordre ci-après : la Sierra Leone en juin, le Zimbabwe en juillet ou août, le Liberia en octobre, Madagascar en novembre et la République démocratique du Congo (RDC) en décembre 2023.
Le scrutin au Soudan du Sud initialement prévu pour février 2023 a été reporté à la fin de l’année 2024. Celui du Sénégal prévu également pour la même année, s’annonce déjà tendu en raison de l’éventuelle volonté pour le président Macky Sall de se présenter à la présidentielle pour un 3e mandat.
En effet, pour son principal opposant Ousmane Sonko, Macky Sall « cracherait » ainsi sur la Constitution, celle-ci stipulant que nul ne peut effectuer plus de deux mandats successifs au sommet de l’État.
L’on pourrait rencontrer plusieurs défis pendant cette année d’élections : le refus de la défaite par les candidats perdants, la contestation des statistiques, les crises postélectorales et autres manifestations.
La mission des commissions et autres organes électoraux sera donc de gérer et
d’organiser convenablement tout le processus électoral afin de limiter, voire éviter des troubles majeurs.