Touchés par la crise russo ukrainienne, les États d’Afrique pourraient-ils espérer de Moscou des solutions pour les importations des produits alimentaires vers les pays africains?
Le point essentiel entre les deux parties visait le volet économique et humanitaire. « La Russie reste un fournisseur fiable de denrées alimentaires pour l’Afrique ». La déclaration du président russe Vladimir Poutine intervient dans une situation où la guerre entre Kiev et Moscou crée un manque à gagner sur le continent.
Les résolutions prises par les acteurs lors du récent sommet seraient-elles concrètes par rapport à la première rencontre de 2019 ? « Dans les faits, ces protocoles ne se sont jamais vraiment concrétisés et les retombées économiques pour le continent africain n’ont pas été à la hauteur. Toute la question de fond est celle de savoir si la Russie est en mesure d’établir une relation économique privilégiée avec le continent africain. La réponse semble plutôt négative. L’Inde investit beaucoup plus sur le continent ». Le journal français Public Sénat émet des doutes sur les conclusions au plan économique du sommet Russie-Afrique 2023.
Pour l’économiste Dieudonné Essomba, « La dépendance et la forte demande de l’Afrique dans les importations des céréales et des huiles végétales ne pourront pas trouver une solution à travers la Russie. La Russie a fait des déclarations purement politiques pour essayer de convaincre les dirigeants africains de renforcer leurs accords avec Moscou ». La Malaisie, la Thaïlande, la Chine et bien d’autres pays d’Asie sont des partenaires économiques de premier rang en Afrique.
Quant à la Russie, sa collaboration avec les Etats d’Afrique évolue sans conteste au plan militaire. La vente d’armement et la formations des soldats africains par les instructeurs russes marquent de bons points contrairement à l’aspect économique.
Tchuisseu Lowé