L’armée béninoise peut compter sur le soutien des forces vives de la République dans son combat contre les terroristes/ Photo: présidence Bénin
Le 8 janvier 2025, le Bénin a été frappé par une attaque terroriste dévastatrice au « Point Triple », une zone stratégique à la frontière entre le Bénin, le Niger et le Burkina Faso, dans la commune de Banikoara. Cette offensive, revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Jnim), affilié à Al-Qaïda, a coûté la vie à au moins 28 soldats béninois. Cette tragédie marque un tournant dans la lutte contre le terrorisme au Bénin, révélant la présence d’ennemis identifiables et déterminés, alors que jusqu’à présent, ces assaillants étaient souvent qualifiés d‘« individus armés non identifiés ».
Les informations indiquent que les assaillants, venus du Burkina Faso, ont ciblé une position fortement militarisée de l’opération Mirador, équipée d’armements sophistiqués et de drones d’observation. Malgré une riposte rapide des forces armées béninoises, les pertes humaines ont été tragiquement élevées, faisant de cette attaque l’une des plus meurtrières de l’histoire récente du pays. La nation est en émoi, et la douleur de cette perte se fait ressentir à tous les niveaux de la société.
Les réactions politiques ont été immédiates et unanimes. Le Colonel Faizou Gomina, chef d’État-major de la Garde nationale, a exprimé sa profonde tristesse face à cette tragédie et a appelé les officiers à redoubler de vigilance et d’engagement sur le terrain. L’Union Progressiste le Renouveau (UP-R) a qualifié l’attaque de « lâche » et a salué le courage des forces armées, tout en appelant à une vigilance nationale renforcée. De son côté, le Bloc Républicain a fermement condamné cette agression et a réaffirmé son soutien indéfectible aux soldats béninois. Le parti d’opposition Les Démocrates a plaidé pour un renforcement de la coopération militaire avec les pays voisins afin d’optimiser la lutte contre le terrorisme.
Du côté de la société civile, le Secrétariat permanent de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (CSTB) s’est réuni le 10 janvier 2025 à la Bourse du Travail de Cotonou pour condamner avec force cette attaque criminelle. Ils ont souligné que cette tragédie ne fait qu’ajouter à la liste déjà trop longue des victimes des violences terroristes qui ont frappé le pays ces dernières années. Le secrétariat a appelé le gouvernement à prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger les forces armées béninoises et garantir la sécurité de la nation.
Face à cette escalade de la menace terroriste, le Bénin se trouve désormais confronté à un défi sécuritaire majeur. La solidarité entre la classe politique et la société civile est plus que jamais essentielle pour faire front contre cette menace et assurer la sécurité des citoyens. La situation actuelle appelle à une mobilisation collective et à des actions concrètes pour restaurer la paix et la sécurité dans le pays.
Thom Biakpa
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