Olivier Boko et Oswald Homeky, à nouveau devant le Criet / Photo: Getty Images
Olivier Boko et Oswald Homeky, deux figures politiques influentes au Bénin, sont de nouveau convoqués devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) à Cotonou, à partir du 23 octobre 2024. Cette comparution fait suite à une enquête sur une présumée tentative de coup d’État, qualifiée par les autorités judiciaires de « complot contre la sûreté de l’État ».
C’est la deuxième fois que ces personnalités se présentent devant la commission d’instruction, après avoir été placées en détention provisoire le 1er octobre. Leur prochaine audience est déjà prévue pour le 24 octobre. Ces événements laissent entendre que l’enquête est encore en cours et que d’autres éléments pourraient être examinés. Les deux hommes seront accompagnés de leurs avocats durant toute la procédure.
L’affaire suscite un vif intérêt au sein de l’opinion publique, notamment en raison de l’implication de personnalités proches du président Patrice Talon. Les accusations de complot soulèvent de nombreuses interrogations, tant chez les citoyens que chez les experts, y compris l’ancien président de la Cour suprême, qui trouve la situation difficile à comprendre.
La CRIET, reconnue pour sa rigueur dans le traitement des affaires sensibles, notamment celles liées à la corruption et à la sécurité de l’État, pourrait voir cette affaire avoir des conséquences significatives sur le climat politique du Bénin, surtout à l’approche des élections générales de 2026, qui se tiendront dans moins de 20 mois.
Olivier Boko, un homme d’affaires et ancien proche du chef de l’État, ainsi que l’ancien ministre des Sports, Oswald Homeky, sont donc attendus pour des audiences qui se dérouleront à huis clos. Bien que l’on ignore si des témoins seront appelés à témoigner, l’instruction pourrait prendre un certain temps avant de déterminer si l’affaire sera jugée ou non. La CRIET organise habituellement deux sessions par an pour les affaires criminelles, mais elle peut également convoquer des sessions spéciales si nécessaire.
Thom Biakpa