L’opposant camerounais Maurice Kamto définitivement exclu de la présidentielle / AFP
Le Conseil constitutionnel camerounais a tranché ce mardi 5 août en rejetant le recours introduit par Maurice Kamto, marquant ainsi son exclusion définitive de la course à la présidentielle de 2025. Cette décision intervient après que le Conseil électoral avait déjà invalidé sa candidature le 26 juillet, une première décision que le Conseil constitutionnel a confirmée en la qualifiant de « non fondée ».
Maurice Kamto, leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Manidem) et figure emblématique de l’opposition, ne pourra donc pas concourir lors de l’élection présidentielle prévue le 12 octobre prochain. Ce rejet, prononcé par la plus haute juridiction du pays, est définitif et irrévocable, laissant peu de place à un éventuel appel ou à une contestation.
Cette décision suscite des réactions diverses au sein de l’échiquier politique camerounais. Pour ses partisans, l’exclusion de Kamto est perçue comme une manœuvre visant à museler l’opposition et à favoriser le candidat du pouvoir en place, le président Paul Biya, qui est au pouvoir depuis près de 40 ans. D’autres observateurs, cependant, pourraient considérer que cette décision contribue à la clarté et à la légitimité du processus électoral.
Maurice Kamto, qui a déjà contesté les résultats de la présidentielle de 2018 où il s’était classé deuxième, avait fait de son exclusion une question de principe, plaidant pour un processus démocratique transparent et inclusif. Son absence lors de cette échéance électorale risque de réduire les options pour les électeurs cherchant une alternative aux politiques du gouvernement en place.
Alors que le pays se prépare pour cette élection cruciale, la question de l’équité du processus électoral et de la participation de l’opposition demeure au cœur des préoccupations. Les prochains mois seront déterminants pour observer comment cette situation évoluera et comment les autres candidats de l’opposition se positionneront face à un scrutin.
Thom Biakpa