Une vive polémique enfle autour de l’attribution des droits TV de la CAN 2025. Les télévisions publiques africaines francophones dénoncent une décision “incompréhensible et inéquitable” de la CAF, qui ne leur a concédé que 33 des 52 rencontres prévues. Une situation qu’elles jugent d’autant plus discriminatoire que leurs homologues anglophones et lusophones bénéficieront, eux, de la diffusion complète du tournoi.
La pression de Canal+ pointée du doigt
Dans une note transmise dimanche 16 novembre, un collectif de chaînes nationales accuse la CAF de céder à l’influence croissante de Canal+. Depuis le rachat de Multichoice, acteur majeur de l’audiovisuel anglophone, le groupe français jouirait selon elles d’un pouvoir démesuré sur l’écosystème médiatique africain. Cette évolution remettrait en cause un principe jusqu’ici intangible : l’accès gratuit et universel à l’intégralité des matchs de la CAN via les télévisions publiques.
Les chaînes francophones mettent en garde contre les conséquences d’une telle restriction. Limiter la diffusion gratuite pourrait exclure des millions de téléspectateurs, surtout dans les zones rurales ou défavorisées. Elles redoutent également une hausse massive des abonnements payants, qui renforcerait encore la domination de Canal+ et affaiblirait davantage des médias publics déjà confrontés à de fortes contraintes budgétaires.
Un appel ferme à restaurer l’équité
Dans plusieurs pays, les supporters s’indignent d’une mesure qu’ils jugent contraire à l’esprit de la compétition, considérée comme un événement fédérateur et populaire. Le collectif des chaînes publiques réclame ainsi un réexamen urgent de la décision de la CAF afin de garantir, comme par le passé, la diffusion intégrale des 52 matchs sur les antennes nationales.
Thom Biakpa




