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Le procès relatif au dossier sur la saisie record de trois tonnes de cocaïne à Abidjan et à San-Pédro (Côte d’Ivoire) en avril 2022, suit son cours. Après la journée du lundi 15 avril consacrée au réquisitoire du procureur qui a réclamé 10 ans de prison pour les accusés, c’était au tour de la défense, de faire son plaidoyer en faveur de ses clients, ce mardi 16 avril.
Au Pôle pénal économique et financier (PPEF) d’Abidjan, où s’est déroulée cette nouvelle journée d’audience, Me Zakaria Touré de la défense, a estimé que Miguel Devesa doit bénéficier d’une « excuse atténuante ».
Considéré comme le principal acteur de cette affaire, cet ancien policier Espagnol depuis le début du procès a donné beaucoup de détails sur la manière dont il a fait venir trois tonnes de cocaïnes du Suriname jusqu’en Côte d’Ivoire.
De fait, pour son conseil, vu que son client a été coopératif avec la justice, il devrait bénéficier du tribunal, la loi de 2022 sur le trafic de drogue, car cette loi est, dit-il, « plus douce » que celle de 1988 sur laquelle repose actuellement l’instruction.
Pour leurs parts, les avocats d’un autre accusé, à savoir, le commissaire Dosso Karamoko, estiment qu’il n’y a pas d’éléments dans ce dossier qui impliquent de manière formelle la responsabilité de leur client dans cette affaire.
Ils reprochent donc au parquet de se fonder principalement sur les déclarations d’un prévenu en l’occurrence Miguel Devesa pour établir la responsabilité du commissaire dans le dossier. « Dosso Karamoko n’a participé à aucune étape de ce trafic », soutient Me Guillaume Koffi. Pour lui, » il n’a ni importé, ni participé, ni vendu de stupéfiants », poursuit-il. » Le procureur n’a pas démontré que Dosso Karamoko client avait connaissance des activités de Miguel Devesa ». Il demande par conséquent au tribunal la relaxation pure et simple de son client.
Thom Biakpa