Les migrants tentant de rejoindre l’Europe depuis les côtes tunisiennes sont confrontés à une situation alarmante en Méditerranée.
Depuis le début du mois de mars, plus d’une centaine de migrants ont perdu la vie ou sont portés disparus lors de naufrages survenus au large de la Tunisie.
Récemment, , deux naufrages ont causé la mort ou la disparition de 27 migrants venant d’Afrique subsaharienne.
D’après des témoignages recueillis par la justice, 37 migrants ont quitté le littoral au nord de Sfax à bord de deux bateaux lorsque l’un d’eux a chaviré le vendredi 07 avril dernier. Vingt d’entre eux sont portés disparus, tandis que les 17 autres occupants de la deuxième embarcation ont été sauvés.
Un autre naufrage s’est produit, le lendemain matin, où quatre corps ont été retrouvés sur une plage située au nord de Sfax. Trois personnes sont portées disparues et 36 autres ont été secourues.
En Tunisie, de nombreux migrants, en majorité originaires de pays d’Afrique subsaharienne, tentent régulièrement de rejoindre l’Italie.
Les départs ont été accentués suite à un discours virulent du président tunisien Kais Saied en février, condamnant l’immigration clandestine. Après ce discours, de nombreux migrants ont perdu leur travail et leur logement, entraînant une situation précaire pour eux. Plus de 21 000 ressortissants d’Afrique subsaharienne sont officiellement recensés en Tunisie.
La Tunisie est confrontée à une crise migratoire, avec un nombre croissant de migrants africains qui cherchent à immigrer clandestinement en Europe en passant par la mer.
Depuis le début de l’année, plus de 14 000 migrants sont arrivés en Italie, soit plus de deux fois plus que l’année dernière. Les autorités tunisiennes enquêtent sur les naufrages et cherchent à identifier les organisateurs de ces traversées dangereuses. En plus de ce défi majeur, la Tunisie doit également s’occuper de la protection des droits des migrants et de la gestion de ses frontières.
Pour lutter contre l’immigration clandestine par bateau, il est nécessaire pour les gouvernements de mettre en place une stratégie globale et coordonnée.
Cela peut inclure la surveillance accrue des zones de départ, l’interception des bateaux en mer, la coopération avec les pays voisins pour empêcher les départs, la création de voies légales d’immigration, le renforcement des politiques de développement pour réduire les pressions migratoires et la lutte contre les passeurs et les trafiquants.
Une approche humanitaire est également importante pour protéger les droits des migrants et leur offrir des alternatives sûres et légales.