Photo : Papy Mulongo AFP
Kinshasa la capitale de la République Démocratique du Congo a connu des heures chaudes, ce lundi 12 février 2024. Plusieurs habitants de la capitale massés devant des représentations diplomatiques des pays occidentaux ont violemment manifesté pour exprimer à la communauté internationale leur mécontentement vis à vis de leur inaction face aux exactions de la rébellion du M23 dans l’Est de leur pays.
Devant ces représentations diplomatiques, ils ont brûlé des pneus, saccagé certains intérêts étrangers et brûlé les drapeaux notamment des États Unis et de la Belgique. Les Congolais dans leur ensemble, accusent les gouvernements occidentaux de ne pas faire pression sur le Rwanda, soutien présumé selon eux des rebelles du M23 qui sèment tristesse et désolation dans l’Est de la RDC.
Le conflit dans cette partie du pays qui oppose les rebelles aux forces gouvernementales a repris ces derniers jours du poil de la bête et ce sont des centaines de personnes qui ont été contraintes d’abandonner leurs maisons dans la région de Masisi pour se réfugier dans d’autres localités. Le M23, avance vers Goma, bloquant les principales voies d’accès à la capitale du Nord-Kivu.
La RDC dans ce conflit, a toujours accusé le Rwanda et ses « supplétifs » du M23 de vouloir faire main basse sur les minerais de l’Est congolais. De son côté, le mouvement rebelle affirme défendre une frange menacée de la population et réclame des négociations, que Kinshasa refuse, excluant de discuter avec des « terroristes ».
Ce dialogue de sourds entre les deux protagonistes donne malheureusement lieu à des combats qui se sont intensifiés ces derniers jours, notamment autour de Sake, cité située à une vingtaine de km à l’ouest de Goma et considérée comme un « verrou » sur la route de la capitale provinciale. Selon plusieurs sources, ce sont au moins 12 millions de personnes qui ont perdu la vie dans la rébellion à l’Est de la RDC depuis 1996.
Thom Biakpa