La salle de conférence de Ouaga 2000 dans la capitale du pays a abrité la rencontre entre les autorités gouvernementales et les opérateurs économiques du continent. Le développement de l’Afrique à travers les infrastructures a été le menu des travaux.
Placé sous le thème « Investir dans les infrastructures Africaines pour impacter la Zone de Libre-Échange continentale », la rencontre s’est tenue sous le très haut parrainage d’Ibrahim Traoré, président de la transition du Burkina Faso.
Les échanges ont été orientés vers plusieurs sous-thèmes sectionnés en divers panels centrés sur différentes filières de la croissance économique. En l’occurrence les domaines de l’énergie, les matières premières, les transports etc. La priorité accordée aux infrastructures pour le développement économique et l’évolution des pays du continent, a fait l’unanimité au sein des participants. Pour le ministère des infrastructures et du désenclavement du Faso : « L’objectif du Africa Infrastructure Forum est de réunir l’ensemble des parties prenantes au financement des infrastructures en Afrique pour échanger autour des problématiques liées au secteur, de nouer des partenariats et formuler des solutions aux difficultés rencontrées ».
En Afrique subsaharienne, les États font face à la pénurie d’eau potable, au délestage, à la mauvaise qualité des routes, au manque d’industries de transformation bénéfiques pour la production et la commercialisation des richesses au niveau continental. Mais surtout, l’absence de la coopération entre les États d’Afrique, majoritairement tournés vers l’extérieur, est l’une des sources du sous-développement.
« Cette initiative est louable pour nous et mérite que nous discutions pour trouver les voies et moyens nécessaires à la construction des infrastructures », dixit le ministre des transports et de l’équipement du Niger Salissou Mahaman, qui approuve les résolutions prises au cours des travaux.
L’importance des méthodes endogènes dans la résolution des problèmes qui touchent l’Afrique, a été saluée lors des interactions animées par les experts. Au-delà de l’aspect infrastructurel et économique, les prérogatives voulues par les acteurs du Forum visent à faciliter le transfert des technologies et des compétences entre les africains, la libre circulation des personnes et des biens, la coopération gagnant-gagnant, la mobilisation des fonds pour soutenir les grands chantiers et bien d’autres mesures en rapport à l’esprit de communauté.
Tchuisseu Lowé