Les visas de séjour temporaire aux Etats-Unis sont désormais limités à trois mois pour les citoyens nigérians, a annoncé mardi l’ambassade américaine à Abuja, capitale du Nigeria / Dakaractu
Les États-Unis ont récemment annoncé des restrictions significatives concernant l’octroi de visas pour les citoyens nigérians, excluant les catégories « immigrants » et « diplomates ». Dans une notice publiée le 8 juillet sur le site de l’ambassade américaine au Nigeria, il a été précisé que les nouveaux visas seront limités à une entrée unique et ne pourront excéder une durée de trois mois. Cette décision marque un changement majeur par rapport à la politique précédente, qui permettait aux Nigérians de bénéficier de visas à entrées multiples pour des périodes beaucoup plus longues.
Cette nouvelle réglementation suscite de vives inquiétudes parmi les étudiants, commerçants et touristes nigérians, qui se retrouveront confrontés à des obstacles accrus pour voyager aux États-Unis. Les autorités américaines ont justifié ces changements par un « réalignement global de la réciprocité », une explication qui a semé la confusion au sein de la population nigériane.
Les conseillers du président Bola Tinubu ont rapidement réagi, soulignant que des « visas de cinq ans à entrées multiples » sont régulièrement accordés aux citoyens américains souhaitant se rendre au Nigeria. Cette situation a conduit le ministère nigérian des Affaires étrangères à déclarer que cette décision américaine semble « contraire aux principes de réciprocité, d’équité et de respect mutuel » qui devraient régir les relations entre nations amies. Le ministère a ainsi exhorté les États-Unis à reconsidérer leur position dans un esprit de partenariat et de coopération.
En 2024, le Nigeria représentait un cinquième des visas non-immigrants délivrés par les États-Unis, faisant de ce pays le principal pourvoyeur d’étudiants africains dans les universités américaines. L’inquiétude est d’autant plus palpable que les Émirats arabes unis ont également durci les conditions d’obtention de visas pour les Nigérians, alors que Dubaï demeure une destination prisée par les citoyens nigérians.
De plus, le département d’État américain a récemment annoncé des restrictions similaires pour les citoyens du Ghana, du Cameroun et d’Éthiopie, renforçant ainsi les craintes d’une tendance plus large affectant les relations entre les États-Unis et plusieurs pays africains.
Cette situation soulève des questions sur l’avenir des échanges entre le Nigeria et les États-Unis, ainsi que sur l’impact potentiel sur les relations bilatérales dans un contexte où la coopération internationale est plus que jamais nécessaire.
Thom Biakpa
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