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lundi, octobre 7, 2024
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Ousmane Sonko – le poil à gratter

Le leader du parti les Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef) fervent adversaire de Macky Sall, s’éloigne progressivement de ses ambitions politiques malgré lui.

A quatre mois de la présentielle sénégalaise, l’incertitude plane sur la participation d’Ousmane Sonko pour la course à la magistrature suprême du 25 février 2024. Pris dans l’étau du politique et du juridique l’opposant a engagé en vain les démarches pour la validation de sa candidature. Or ses rivaux de l’opposition et du pouvoir finalisent la procédure sans coup férir. Ousmane Sonko serait-il le candidat qui dérange le régime en place ?

« Le commissaire Saar m’a dit qu’il ne peut pas me laisser entrer. Quand je lui ai demandé les raisons, il m’a rétorqué que c’est la seule chose qu’il pouvait me dire alors qu’on a même vu d’autres mandataires avoir accès aux lieux ». Le récit du représentant de l’opposant, mandaté pour déposer son dossier à la Direction générale des élections (DGE) sous-entend une machination contre sa candidature.

Le Pastef n’a pas reçu le formulaire de parrainages de la DGE ; Ousmane Sonko condamné à six de mois de prison avec sursis ne figure pas sur les listes électorales. Par contre les candidats Karim Wade et l’ancien maire de Dakar Khalifa Sall tous deux condamnés par la justice sénégalaise, prendront part au vote présidentiel de février prochain en qualité de candidat. « L’opposant Ousmane Sonko est le symbole de la lutte contre le 3e mandat de Macky Sall.

En tant que tel il représente un danger pour le système actuel au cas où il prendrait le pouvoir. Il a une cote de popularité assez élevée, ce qui oblige en quelque sorte les autorités à prendre des mesures pour lui barrer la voie. Le cas Sonko est purement politique et nous le constatons dans plusieurs pays d’Afrique où les oppositions émergentes subissent les ordres gouvernants ». Thomas Fotué Simo, chercheur en sciences sociales, fait un examen global des rapports entre les dirigeants africains et les opposants en s’inspirant de la situation d’Ousmane Sonko. « Le sort de l’opposant n’est pas encore scellé ; une négociation avec le gouvernement lui permettrait de se présenter à l’élection présidentielle. Il suffit d’une volonté politique de Macky Sall pour le rétablir dans ses droits », précise-t-il.

Les responsables et militants du Pastef craignent également que leur candidat soit écarté de l’échéance par le délai du dépôt des candidatures.

Tchuisseu Lowé

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