Le contexte électoral au Gabon est assez tendu ces dernières semaines/ Getty Images
Au Gabon, à l’approche de l’élection présidentielle prévue le 12 avril, treize candidats dont les dossiers ont été rejetés par le ministère de l’Intérieur ont décidé de porter leur affaire devant la Cour constitutionnelle. Sur les dix-neuf candidats recalés, six ont choisi de ne pas poursuivre cette démarche. La Cour a un délai de huit jours pour rendre sa décision, et dans une semaine, nous saurons si de nouveaux candidats viendront s’ajouter à la liste des quatre candidats déjà validés : Alain-Claude Bilie-By-Nze, Brice Clotaire Oligui Nguema, Stéphane Iloko et Joseph Lapensée Essingone.
Parmi les treize candidats ayant introduit un recours, Jean-Rémy Yama, un syndicaliste, a particulièrement touché les Gabonais en révélant qu’il n’avait pas pu retrouver l’acte de naissance de son père, né en 1920 et décédé très jeune. Il a cependant réussi à obtenir l’acte de naissance de sa mère. « Peu importe les circonstances, il n’y a plus de raison que ma candidature soit rejetée », a-t-il affirmé avec détermination.
Zenaba Gninga Chaning, une femme d’affaires, a également complété les documents manquants de son dossier. Elle est convaincue de sa victoire future : « Si je fais un recours, c’est que je suis résolue à remporter les élections présidentielles de 2025 », a-t-elle déclaré avec assurance.
De son côté, la juriste Marlène Essola Effoutamane, l’une des trois femmes en lice, a non seulement déposé son propre recours, mais elle demande également l’annulation de la candidature de Brice Clotaire Oligui Nguema, le président de la Transition. « La candidature de Monsieur Oligui Nguema enfreint la loi, tant au niveau national qu’international. Les textes nationaux stipulent qu’un général d’armée ne peut pas être mis en disponibilité, et ce statut particulier n’a pas été abrogé », a-t-elle soutenu.
La Cour constitutionnelle a jusqu’à jeudi prochain pour se prononcer sur ces recours.
Thom Biakpa