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mercredi, novembre 12, 2025
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Sénégal : La fracture entre Diomaye Faye et Ousmane Sonko s’affiche au grand jour

La tension, longtemps contenue au sommet de l’État sénégalais, s’expose désormais sans détour. La décision du président Bassirou Diomaye Faye de mettre fin à la mission d’Aïda Mbodj, ancienne coordonnatrice de la coalition présidentielle, a agi comme un révélateur : entre le chef de l’État et son Premier ministre Ousmane Sonko, les divergences ne se cachent plus.

Un acte présidentiel perçu comme un recadrage

Le limogeage d’Aïda Mbodj a surpris jusque dans les rangs du pouvoir. Quelques jours plus tôt, Ousmane Sonko avait publiquement affirmé qu’aucune modification ne serait apportée à la coordination de la coalition, réitérant sa confiance envers Mbodj. En désavouant cette position, Diomaye Faye a envoyé un signal clair : le pouvoir exécutif reste entre ses mains, et nul ne saurait en dicter les orientations.

Ce geste, selon plusieurs observateurs politiques, s’apparente à un rappel à l’ordre adressé à son Premier ministre. Sonko, qui multipliait les recommandations au président notamment l’éviction de figures comme Abdourahmane Diouf ou Mimi Touré voit sa ligne contestée. En maintenant ces personnalités à des postes stratégiques, Diomaye Faye affirme sa volonté de gouverner sans tutelle et de rompre avec l’image d’un président placé sous influence.

Une alliance minée par la rivalité des légitimités

Ce qui fut une alliance fondée sur la fraternité politique et la confiance mutuelle se transforme aujourd’hui en un champ de rivalités. Ousmane Sonko demeure le fondateur charismatique du Pastef et l’architecte de la victoire de Diomaye Faye, à qui il a cédé la place après son inéligibilité. Cette légitimité historique lui confère un ascendant moral sur la base militante. Mais Diomaye Faye, élu par les urnes, revendique pour sa part une légitimité institutionnelle qu’il entend pleinement exercer.

Leur tandem, construit sur un équilibre fragile, se fissure à mesure que les logiques de pouvoir se heurtent. Lors du récent téra-meeting, Ousmane Sonko avait mis son allié face à un choix : se conformer aux orientations du parti, au risque d’apparaître comme un président effacé, ou s’affirmer comme un chef d’État indépendant, quitte à froisser la base pastefienne. En tranchant pour la seconde option, Diomaye Faye a pris le risque calculé d’assumer une rupture politique.

Cette stratégie s’est illustrée par la nomination de Mimi Touré à la tête de la coalition « Diomaye Président », décision qui renforce indirectement Abdourahmane Diouf autre cible de Sonko. Ce double geste traduit la volonté du président de reprendre la main sur son gouvernement et d’imposer son propre rythme.

Le Pastef contre-attaque

La riposte ne s’est pas fait attendre. Dans un communiqué sans ambiguïté, le Pastef a contesté la décision présidentielle, réaffirmant qu’Aïda Mbodj reste la seule coordonnatrice légitime de la coalition. Le parti considère que la direction de cette dernière relève de sa compétence exclusive, et non de celle du chef de l’État.

Ce désaveu public révèle une fracture profonde entre deux légitimités concurrentes : celle du parti, incarnée par Sonko, et celle de l’institution présidentielle, incarnée par Diomaye Faye. Le bras de fer met en lumière une bataille d’influence où chaque camp cherche à redéfinir les rapports de force au sein du pouvoir.

Un tournant décisif pour la majorité

L’épisode marque sans conteste un tournant politique. Le silence inhabituel des ministres, généralement très présents sur les réseaux sociaux, traduit la gêne suscitée par ce conflit ouvert au sommet de l’exécutif. Au-delà de la querelle de personnes, c’est la cohésion même de la majorité qui vacille.

Le désaveu du Pastef ouvre la voie à une recomposition politique inévitable. Entre un président décidé à affirmer son autonomie et un Premier ministre fort de sa légitimité militante, la cohabitation s’annonce de plus en plus délicate. La coalition au pouvoir entre ainsi dans une phase de vérité, où se joue non seulement la stabilité gouvernementale, mais aussi l’avenir de l’alliance qui a porté l’espoir d’un renouveau politique au Sénégal.

Thom Biakpa

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