Du 22 au 23 juin s’est tenue dans la capitale française une rencontre des dirigeants du monde portant sur la lutte contre le changement climatique. La place du continent préoccupe les acteurs.
Devant l’assemblée, Emmanuel Macron l’un des instigateurs du Nouveau pacte financier mondial relatif à la cause du climat, s’est montré optimiste dans son discours : « Pour moi cette réunion doit être celle des solutions très concrètes ».
L’exposé du patron de l’Élysée a donné des précisions sur l’utilisation de l’argent, le nerf de la guerre. « Cet argent et ces liquidités sont au service des progrès de la planète et de ce double défi que j’évoquais, pauvreté et climat, biodiversité ».
Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne, a plaidé à son tour pour la prise en compte des mesures visant à « gérer les risques financiers découlant du changement climatique ». Toutefois a-t-elle indiqué : « Les huit dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées …Pour relever le défi, nous devons actionner au moins trois leviers pour stimuler les financements nécessaires à une transition verte et juste à l’échelle mondiale ».
Parmi les décideurs africains conviés au sommet de Paris, d’aucuns ont ouvertement fustigé les implications des grandes puissances dans le dérèglement climatique. Interviewé à ce sujet par le journal Le Monde, William Ruto le dirigeant du Kenya, s’est exprimé en ces mots : « Le Nord est largement responsable des dégâts provoqués par le changement climatique, et le Sud, y compris l’Afrique, en supporte les conséquences alors qu’il a très peu contribué ».
Cyril Ramaphosa le président sud-africain a été plus ferme dans ses déclarations pendant le sommet. En insistant sur le respect des engagements financiers pris par les occidentaux. Le projet du Méga Barrage Inga devrait être un bon point de départ selon lui.
De son côté l’ONG Greenpeace a balayé d’un revers de la main l’issue de la rencontre. Pour elle, « La montagne a accouché d’une souris ». Les discours sur le changement climatique en Afrique datent. Dans les faits, la quête des matières premières engagée par les pays du Nord et les États d’Asie entraîne sur le continent le développement des grandes industries, motrices du changement climatique, de la pollution de l’environnement et de la destruction de l’écosystème. Les décideurs africains tendent la main vers l’extérieur pour espérer trouver la solution à un problème qui dure.
Tchuisseu Lowé