Co-organisé par l’Agence de Développement de l’Union africaine et le gouvernement du Sénégal, le sommet de Dakar sur le financement du développement des infrastructures en Afrique s’est tenu du 01 au 03 Février derniers dans la capitale sénégalaise.
Selon les statistiques relevées par la Banque Africaine de Développement (BAD), 56% d’Africains ont accès à l’électricité et 42% à l’eau potable. Pour ce qui est de l’électricité, les pays d’Afrique du Nord ont un taux de 100% contre près de 40% pour l’Afrique subsaharienne.
L’insuffisance des réseaux routiers constitue un frein à l’approvisionnement de nombreuses régions du continent.
Le déficit d’infrastructures en Afrique est donc un problème majeur et même handicapant, poussant la BAD à faire du financement des infrastructures l’une de ses priorités.
Au cours de ce sommet, les chefs de gouvernements africains, la Banque africaine de développement, les institutions de financement du développement et les investisseurs institutionnels réunis ont donc échangé sur les projets à mener d’ici 2030. Au programme 69 projets d’infrastructures d’une valeur de 160 milliards de dollars.
Les 69 projets présentés au cours de ce sommet s’inscrivent dans le cadre du Programme pour le développement des infrastructures en Afrique (PIDA), un plan de développement des infrastructures qui vise à accroître la compétitivité et l’intégration économique de l’Afrique. Ce plan avait été adopté par l’assemblée des chefs d’Etats et de gouvernement de l’UA en 2021.
Les projets sont entre autres :
- Le projet de Fibre optique sous-marine transfrontalière, ainsi que le projet de centre régional intelligent et de centre de données qui fournira une connectivité TIC à 285 millions de personnes en Éthiopie, au Kenya, en Somalie, au Soudan du Sud en Tanzanie et en Ouganda.
- Le projet énergétique pour la mise en valeur du fleuve Gambie qui implique 4 pays : La Gambie, la Guinée, la Guinée Bissau et le Sénégal. Il porte sur la gestion rationnelle des ressources communes des fleuves Gambie, Kayanba-Géba et Kolibal-Corubal, dont les bassins ont un potentiel de production d’électricité.
- Le projet électrique de Baynes, un projet énergétique qui profitera à l’Angola, au Botswana, à la République démocratique du Congo, à l’Etswatini, au Lesotho, au Malawi, au Mozambique, à la Namibie, à l’Afrique du Sud, à la Tanzinie, à la Zambie et au Zimbabwe.
L’appel a pour ce faire, été lancé au cours de ce sommet à l’endroit des investisseurs et partenaires, à soutenir les États de l’Union Africaine dans la collecte des ressources nécessaires, dénommé Déclaration de Dakar.
Ces financements serviront à accélérer la réalisation de ces infrastructures et par la même occasion à accélérer le développement sur le continent.