Les ressortissants de sept pays africains n’auront plus accès au sol américain suite à une décision de Donald Trump/ AFP
Le 4 juin, Donald Trump a annoncé la mise en place d’un nouveau décret interdisant l’entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, dont sept pays africains. Cette décision s’inscrit dans la continuité des mesures restrictives qu’il avait déjà imposées lors de son premier mandat.
Les pays africains concernés par cette interdiction sont le Tchad, le Congo-Brazzaville, la Guinée-équatoriale, l’Érythrée, la Libye, la Somalie et le Soudan. En plus de ces États, d’autres pays comme le Burundi, la Sierra Leone et le Togo sont également visés par des restrictions.
Dans ses déclarations, Donald Trump a justifié cette mesure par la nécessité de « protéger » les États-Unis des « terroristes étrangers », évoquant notamment l’attaque terroriste survenue à Boulder, dans le Colorado, perpétrée par un ressortissant égyptien. Étonnamment, l’Égypte ne figure pas sur la liste des pays concernés par ce décret.
Le décret, qui entrera en vigueur le 9 juin, précise les raisons de cette interdiction. L’administration américaine reproche aux ressortissants de ces pays de dépasser le délai de leur séjour aux États-Unis. Par exemple, le Tchad est cité pour ses taux élevés de dépassement de visas touristiques, étudiants et de formations professionnelles. L’Érythrée est également critiquée pour son refus de réintégrer ses ressortissants expulsés, tandis que la Libye, le Soudan et la Somalie sont pointés du doigt pour l’inefficacité de leurs administrations. La Somalie, en particulier, est qualifiée de refuge pour les terroristes.
Pour l’heure, les réactions à cette annonce sont limitées. Une source gouvernementale congolaise a exprimé sa surprise face à cette désignation de pays hostiles, qualifiant cela de malentendu et indiquant que des discussions avec les autorités américaines seraient envisagées pour clarifier la situation.
Cependant, une lueur d’espoir demeure pour ces pays, car Donald Trump a précisé que la liste des pays concernés pourrait être révisée. Certains États pourraient ainsi être retirés de cette interdiction, à condition de coopérer avec Washington.
Cette nouvelle mesure soulève des questions sur les relations entre les États-Unis et ces pays africains, ainsi que sur les implications pour les ressortissants concernés. Les jours à venir seront cruciaux pour déterminer l’impact de ce décret sur les échanges et la coopération internationale.
Thom Biakpa