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dimanche, avril 20, 2025
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Guerre au Soudan : Deux ans de chaos et une crise humanitaire sans précédent

La crise au Soudan a fait plus de 13 millions de déplacés selon le HCR/ HCR



L’ONU qualifie la situation au Soudan de plus grande crise humanitaire au monde. Depuis le 15 avril 2023, la guerre, qui a éclaté comme une lutte de pouvoir entre deux généraux, Abdel-Fattah al-Burhan et Mohamed Hamdane Dogolo, surnommé « Hemedti », a causé des milliers de morts et a engendré le déplacement de 13 millions de personnes, selon un responsable du Haut Commissariat des Réfugiés (HCR) interrogé par l’AFP. Actuellement, près de la moitié de la population soudanaise se trouve dans le besoin, et les États-Unis ont même qualifié de génocide les actes commis contre la communauté Massalit du Darfour. Deux ans après le début de ce conflit majeur, RFI consacre une journée spéciale pour donner la parole aux Soudanais, à travers les témoignages de spécialistes et de correspondants sur le terrain.



Rada Adam Abdelrahman Matar, récemment arrivée à Adré, du côté tchadien de la frontière, témoigne de son épuisement après avoir fui Nyala, la capitale du Darfour du Sud. « La guerre ne veut pas s’arrêter, nous avons donc été contraints de partir. Nous souffrons de la faim, mes enfants n’ont rien à manger et nous n’avons pas d’argent », explique-t-elle, décrivant des journées où il n’y a pas de nourriture pendant deux à trois jours. La famine, dit-elle, est omniprésente au Soudan, conséquence directe de la guerre.



Nimat Haroun Khamis Mahamad, 26 ans et mère de quatre enfants, partage un récit similaire. Elle a également fui Nyala et raconte les bombardements nocturnes qui ont coûté la vie à sa tante et à ses six enfants. « Les avions nous bombardent puis s’en vont. Souvent, nous découvrons les dégâts au réveil », se souvient-elle avec une tristesse palpable.



Mahmoud Mahamat Bahri, un Tchadien de 56 ans, a vu de nombreux réfugiés arriver à Adré. « Ils sont sans le sou, leur situation est dramatique. Certains n’ont rien mangé pendant des jours », déplore-t-il.



Une guerre aux conséquences dévastatrices



Le conflit a débuté il y a deux ans avec la lutte de pouvoir entre al-Burhan et Hemedti, représentant respectivement les Forces armées soudanaises et les Forces de soutien rapide (FSR), autrefois milice supplétive de l’armée. Les succès militaires des FSR ont d’abord contraint le gouvernement à déplacer la capitale à Port-Soudan. Cependant, la dynamique du conflit a récemment changé, avec l’armée soudanaise reprenant des territoires clés, y compris la capitale Khartoum.



Le départ des FSR a été accueilli avec soulagement par de nombreux habitants de Khartoum. Hanaa, une jeune femme d’Omdurman, se souvient de l’excitation qui a suivi cette annonce : « On s’est réveillé un matin et tout le monde criait : « Les FSR sont partis ! » » Elle raconte comment les paramilitaires avaient terrorisé son quartier, détruisant des maisons et des infrastructures essentielles.



Duaa, une jeune mère de famille, exprime son soulagement : « Maintenant, je peux sortir acheter à manger sans craindre pour ma sécurité. Avant, il y avait toujours le risque d’être kidnappée. » Elle souligne l’impact dévastateur de la guerre sur la santé mentale des jeunes, qui semblent beaucoup plus âgés que leur âge.



Muddathir, un photographe, décrit le centre-ville de Khartoum comme une ville fantôme, avec des bâtiments abandonnés et des rues désertes. « La végétation a envahi les lieux, et les bâtiments historiques ont été pillés », déplore-t-il.



Une situation dramatique à l’ouest du Soudan



Les FSR, tout en reconnaissant un « redéploiement », menacent d’attaquer Port-Soudan. Les combats se concentrent actuellement autour d’el-Fasher, au Darfour Nord, où des bombardements violents touchent les camps de réfugiés. Les FSR ont récemment annoncé avoir pris le contrôle d’Um Kadadah, tandis que des bombardements ont causé la mort de 25 civils à Nifacha et dans le camp d’Abou Shok.



El-Fasher, la dernière grande ville du Darfour échappant au contrôle des FSR, est cruciale en raison de sa population et des nombreux déplacés qui y vivent. Les paramilitaires ont pris le contrôle du camp de Zamzam, le plus grand du Soudan, provoquant un afflux de 20 000 personnes par jour à Tawila, où les conditions de vie sont également précaires.



Abdelkarim Yahya, un déplacé de Zamzam, décrit une situation alarmante : « La situation médicale s’est détériorée et les produits alimentaires sont devenus rares à cause du siège. » Les FSR ferment toutes les entrées du camp, rendant l’accès à la nourriture presque impossible.



Une violence ciblée contre la communauté Massalit



Le conflit est marqué par une violence extrême, avec des accusations de génocide portées contre les FSR par les États-Unis. Ces milices, composées majoritairement de membres de tribus arabes, sont les héritières des Janjaweed, responsables de nombreuses atrocités depuis 2003. Les États-Unis les accusent d’avoir systématiquement ciblé des hommes, des garçons et des femmes de certaines ethnies pour les assassiner ou les violer.



Roda Abdessalam, originaire d’el-Geneina, témoigne de la brutalité des FSR : « Ils tuent les hommes et les enfants, et violent les femmes devant leurs maris. La vie est devenue un enfer. » Les souvenirs des massacres, comme celui de Khamis Abdallah, gouverneur du Darfour occidental, hantent encore les survivants.


Une crise alimentaire alarmante


La guerre a désorganisé l’économie soudanaise, entraînant une insécurité alimentaire aiguë. Selon la FAO, près de la moitié de la population est touchée. L’organisation estime qu’il faudra importer 2,7 millions de tonnes de céréales pour répondre aux besoins internes. Les combats et la destruction des infrastructures agricoles compliquent la situation, rendant difficile la culture des terres.



Les routes sont gravement endommagées, et les chaînes d’approvisionnement sont perturbées par des checkpoints et des règles changeantes. Un transporteur a rapporté que le trajet d’un camion de marchandises vers l’ouest du Darfour peut prendre un mois, avec 25 checkpoints à franchir.

Des médiations infructueuses


Les tentatives de médiation ont échoué, malgré les efforts de plusieurs pays et organisations. Les sommets se sont multipliés sans aboutir à un cessez-le-feu. Les jeux d’influence régionaux compliquent encore la situation, et les deux généraux restent déterminés à obtenir une victoire totale.


La résilience des Soudanais


Malgré cette situation désastreuse, l’espoir réside dans la résilience des Soudanais. Roda Abdessalam a ouvert un petit restaurant dans le camp de Gorom, où elle sert des repas aux réfugiés et aux employés du HCR. « J’ai commencé à vendre du thé pour nourrir ma famille, et petit à petit, j’ai ouvert ce restaurant. Je ne fais pas ça pour le profit, mais pour aider les gens », explique-t-elle.



Elle continue d’envoyer de l’argent à sa famille restée au Soudan, tout en restant consciente des dangers qui persistent. « Je préfère rester ici, car la situation au Soudan est trop dangereuse. Je ne sais pas quand cette guerre prendra fin », conclut-elle avec une détermination palpable.

Ainsi, malgré les victoires militaires récentes, l’avenir du Soudan reste incertain, et la lutte pour la survie continue pour des millions de personnes.

Plus de 800 millions d’euros d’aides humanitaires

Le 15 avril, à Londres, une vingtaine de pays et d’organisations internationales se sont réunis pour lancer un appel urgent en faveur d’un « cessez-le-feu immédiat et permanent » au Soudan. Cette conférence a également permis de mobiliser plus de 800 millions d’euros supplémentaires pour soutenir la population soudanaise, qui fait face à une crise humanitaire sans précédent, exacerbée par deux années de conflit entre l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (FSR).

Cette somme considérable, promise par les nations et institutions présentes, vise à répondre aux besoins pressants des Soudanais. Le chef de la diplomatie britannique, David Lammy, a ouvert la conférence en soulignant l’ampleur de la crise : « La guerre au Soudan est à l’origine de la pire crise humanitaire au monde. » Il a exhorté les participants à ne pas détourner le regard face à la souffrance des civils, évoquant des atrocités telles que des violences sexuelles sur des nourrissons et une menace de famine qui pèse sur des millions de personnes.



Pour faire face à cette situation désastreuse, l’Union européenne a annoncé un déblocage de 522 millions d’euros, tandis que le Royaume-Uni contribuera à hauteur de 140 millions, l’Allemagne 125 millions et la France 50 millions. Ces fonds viendront s’ajouter aux plus de deux milliards d’euros déjà promis lors d’un sommet précédent à Paris. Ils seront utilisés pour fournir une aide alimentaire essentielle aux enfants, soutenir les victimes de violences sexuelles et aider les pays voisins qui accueillent des réfugiés soudanais.



La Commissaire européenne à la coopération internationale, Hadja Lahbib, a également insisté sur l’importance d’unir les efforts pour exiger le respect du droit humanitaire international et la protection des civils. De son côté, le commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine a appelé à mettre fin aux ingérences étrangères et à cesser immédiatement les hostilités, affirmant que l’UA ne tolérerait pas une désintégration du Soudan.



Les participants à la conférence ont réitéré leur demande d’un « cessez-le-feu immédiat et permanent », soulignant la nécessité d’éviter toute partition du pays. Le ministre britannique des Affaires étrangères a encouragé ses homologues à ne pas se résigner à un conflit inévitable et à œuvrer pour un processus de paix, même si les espoirs d’un accord de cessez-le-feu lors de cette rencontre étaient minimes. Il est à noter que ni le gouvernement soudanais ni les FSR n’étaient présents, ce qui a conduit le gouvernement soudanais à critiquer le Royaume-Uni pour avoir mis sur un même plan un État souverain, membre des Nations unies depuis 1956, et une milice accusée de génocide et de crimes contre l’humanité.

Cette conférence représente un moment crucial pour le Soudan, un pays en proie à des souffrances inimaginables, et souligne l’importance d’une action collective pour apporter une aide humanitaire et favoriser un retour à la paix.

Thom Biakpa

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