Des soldats soudanais à Salha, au sud d’Omdurman, le 22 mai 2025 / AFP
Les sanctions américaines contre le gouvernement soudanais, annoncées le 22 mai dernier, sont désormais en vigueur, selon une notice publiée par le Département d’État le 27 juin. Ces sanctions font suite à des accusations portées par Washington, qui accuse Khartoum d’avoir eu recours à des armes chimiques dans le cadre de son conflit avec les Forces de soutien rapide (FSR).
Les documents officiels précisent que ces sanctions, qui seront appliquées pour une durée d’au moins un an, sont le résultat d’une violation présumée de la Convention sur l’interdiction des armes chimiques, que le Soudan a ratifiée en 1999. Le Département d’État a affirmé que le gouvernement soudanais avait utilisé des armes chimiques en 2024, sans fournir de détails supplémentaires. Il a également indiqué que l’armée soudanaise avait utilisé ces armes contre les FSR, avec un feu vert présumé donné par le chef d’état-major de l’armée, le général Abdel Fattah al-Burhan.
Les sanctions imposées par les États-Unis comprennent l’arrêt de toutes les ventes d’armes au gouvernement soudanais, des restrictions d’accès aux crédits du gouvernement américain, ainsi qu’une limitation des exportations américaines vers le Soudan, à l’exception des produits agricoles et de l’aide humanitaire d’urgence.
En réponse à ces accusations, le gouvernement du général Al-Burhan a fermement démenti les allégations, son porte-parole qualifiant les actions de Washington de « chantage politique ». Cette situation souligne les tensions croissantes entre le Soudan et les États-Unis, alors que le pays continue de faire face à des défis internes majeurs dans un contexte de conflit prolongé.
Thom Biakpa