Un mineur clandestin en pleine activité dans une mine / photo : AFP
En Afrique du Sud, près de 600 travailleurs clandestins, surnommés « Zama-Zama » (qui signifie « ceux qui essaient » en zoulou), ont été arrêtés dans la ville aurifère d’Orkney, située dans le district de Klerksdorp. Ces individus exploitaient illégalement des sites miniers lorsque la police a décidé de couper leur approvisionnement en eau et en nourriture pour les contraindre à émerger de la mine. L’opération, qui est toujours en cours, vise à faire sortir d’autres mineurs clandestins qui se cachent encore sous terre.
Les forces de l’ordre, comprenant à la fois la police et l’armée, ont empêché les communautés environnantes de fournir de l’eau et de la nourriture à ces mineurs. Selon les autorités, ceux qui ont été interpellés ont été contraints de remonter à la surface en raison de la « faim et de la déshydratation ». Au total, 565 arrestations ont été effectuées.
Orkney est connue pour ses anciennes mines d’or, et les « Zama-Zama » n’hésitent pas à s’aventurer dans ces sites abandonnés, creusant des galeries sans aucune protection dans l’espoir d’extraire l’or qui y reste. Malheureusement, ces mineurs sont souvent victimes de l’exploitation par des groupes criminels organisés.
La police sud-africaine estime qu’il pourrait y avoir « des centaines, voire des milliers » d’autres mineurs encore actifs sous terre. La majorité des personnes arrêtées proviennent du Mozambique et du Lesotho, mais des Sud-Africains sont également concernés.
Face à cette situation, le gouvernement de Pretoria a lancé une vaste opération pour lutter contre ces activités minières illégales. Depuis décembre dernier, près de 13 700 suspects ont été arrêtés. En outre, la police a saisi des sommes d’argent importantes ainsi que des diamants bruts d’une valeur estimée à environ 2 millions de dollars.
Cette opération souligne les défis persistants liés à l’exploitation minière illégale en Afrique du Sud, ainsi que les conditions de vie précaires auxquelles sont confrontés de nombreux travailleurs clandestins.
Thom Biakpa