Le Rassemblement des Houphouetistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), formation politique que dirige le chef de l’État, a remporté la course électorale dans 123 communes et 25 régions.
Un acquis pour la présidentielle de 2025 ?
Le challenge du 02 septembre a mis en opposition les camps des trois grandes figures de la scène politique ivoirienne. La domination du parti au pouvoir, très actif sur le terrain lors des campagnes électorales, préfigurerait-elle la victoire pour la prochaine élection présidentielle prévue en 2025 ?
« Dans la configuration actuelle du jeu politique ivoirien, il n’y a aucun doute sur la force du parti du président Alassane Dramane Ouattara en raison des éléments comme l’absence d’Henri Konan Bédié et l’empêchement de Laurent Gbagbo suite à sa condamnation par la justice. Une telle situation avantage le RHDP et son leader ». Ngatué Anicet, chercheur en sciences politiques, est convaincu du monopole de l’actuel président ivoirien en ce qui concerne le scrutin : « Une candidature de Ouattara supposerait sa victoire, ses principaux rivaux ne faisant plus partie de la compétition. »
« L’époque de la rude bataille entre les hommes politiques de la Côte-d’Ivoire n’est plus d’actualité. Le chef de l’État reste le seul à avoir les cartes en main. Par ailleurs, son bilan au sens de la réalisation des grands chantiers est un atout en sa faveur », renchérit l’analyste politique.
Aussi, l’opposition ivoirienne est divisée ; l’unanimité à propos d’une figure désignée pour faire face au pouvoir n’est plus à l’ordre du jour. Laurent Gbagbo, principal opposant du gouvernement, a perdu nombre de ses fidèles d’hier parmi lesquels son ex épouse Simone et Charles Blé Goudé avec lequel il n’entretient plus une relation solide comparable à leur union d’il y a quelques années. Le PDCI est fragilisé par la mort de son guide historique. Or le camp présidentiel maintient sa solidarité ; ses acteurs, hauts placés dans l’administration sont soudés autour du président de la République.
Tchuisseu Lowé