Une vue des membres du gouvernement lors du conseil des ministres. photo: CICG
En début de semaine, une nouvelle coalition politique, baptisée Coalition pour l’alternance pacifique (CAP), a été formée par 25 partis en Côte d’Ivoire. Cette initiative vise à inciter le gouvernement à engager des négociations pour des réformes électorales en vue de la présidentielle prévue le 25 octobre 2025.
Les partis membres de cette coalition incluent des formations notables telles que le PDCI dirigé par Tidjane Thiam, le Cojep de Charles Blé Goudé, le FPI de Pascal Affi N’Guessan, et le MGC de Simone Ehivet, l’ex-épouse de Laurent Gbagbo. Leur objectif est de relancer le dialogue avec les autorités pour introduire des réformes nécessaires au système électoral.
Cependant, lors d’une conférence de presse tenue le mercredi 12 mars, Amadou Coulibaly, le ministre porte-parole du gouvernement, a affirmé que la cinquième phase du dialogue politique avait été clôturée en 2022.Interrogé sur la possibilité d’un nouveau dialogue politique, Amadou Coulibaly a exprimé son scepticisme. Il a précisé que les partis qui n’avaient pas participé à la dernière session de dialogue avaient encore la possibilité de s’engager dans des discussions futures, mais uniquement dans le cadre des institutions établies pour cela.
« L’une des principales conclusions de ce dialogue politique, à laquelle tous les partis participants ont adhéré, était que toutes nos institutions sont désormais installées et fonctionnent. Pour tout problème relevant du fonctionnement normal d’une institution, les requêtes doivent être adressées à ces institutions », a déclaré Coulibaly. Il a également noté que certains partis de la coalition semblent moins représentés sur la scène sociopolitique, avec peu de députés ou de maires.
Pour le gouvernement, il n’y a pas d’urgence à ouvrir un nouveau dialogue tant que les institutions continuent de fonctionner normalement. En conclusion, Amadou Coulibaly a souligné que les partis politiques et la société civile peuvent toujours exprimer leurs préoccupations aux institutions en place, sans qu’un dialogue politique formel soit nécessaire. Il a insisté sur l’importance de favoriser l’engagement au sein des cadres institutionnels existants pour assurer un fonctionnement harmonieux de la démocratie ivoirienne.
Thom Biakpa