Les populations dans une rue d’Accra/ Photo: AFP
Le Ghana est confronté à un véritable problème de délestage de son réseau électrique depuis plusieurs mois. Il ne ne passe plus de jour sans que l’électricité ne soit interrompue durant des heures aussi bien dans les ménages que dans les écoles, les entreprises et même dans les hôpitaux.
Une situation inconfortable qui a suscité le courroux de la population. Celle-ci dans sa grogne, a exigé de la Compagnie d’électricité du Ghana appelée ECG, de lui fournir le calendrier du délestage, en vue de prendre ses précautions.
Mais le distributeur a toujours nié le fait que le pays est confronté à une situation de délestage. » Nous n’avons pas besoin de communiquer une calendrier, puisque nous ne procédons pas à des délestages », a indiqué la Compagnie d’électricité du Ghana. Elle ajoute, en outre, que » si coupure il y a, la faute revient en grande partie au transmetteur, GridCo, et non au distributeur ECG ».
Une explication qui ne passe pas du tout chez le régulateur public de l’électricité au Ghana. Cette structure dénonce en effet, « un manque de transparence, voire une malhonnêteté, quant aux nombreuses coupures de courants qui affectent le pays ».
L’autorité de régulation qualifie même « d’infondées, les justifications dans les faits ». Elle l’a déclaré, dans une lettre datée du 15 avril 2024. Pour elle, il n’y a aucun doute, le distributeur a bel et bien procédé à des délestages, sans daigner en avertir dûment les clients concernés comme il est légalement tenu de le faire.
En représaille, elle a infligé à la compagnie de distribution d’electricité, une amende de 5,8 millions de cedis, soit plus de 400.000 dollars.
Mais pour les ghanéens, cette sanction infligée à ECG, ne resoud en rien le problème de l’électricité au Ghana, car pensent-ils, » le problème de fond demeure ». Pour eux, le gouvernement a toujours dit des contre-vérités quant à la situation réelle de l’électricité dans le pays. Ils entendent à cet effet, intensifier la grogne dans les jours à venir, pour exiger de leurs gouvernants, les vraies explications.
Thom Biakpa