L’affaire Baba Ahmadou Danpullo met en lumière les difficultés auxquelles peuvent être confrontées les entreprises africaines dans leurs tentatives d’expansion hors de leur pays.
L’entrepreneur, considéré comme l’homme le plus riche du Cameroun, a connu des difficultés financières suite à la crise du Covid-19 et à l’arrivée d’un nouveau manager à la First National Bank (FNB).
Propriétaire du plus grand parc immobilier privé d’Afrique du Sud, les centres commerciaux appartenant à son groupe Bestinver ont vu leur fréquentation chuter, entraînant une baisse de revenus et l’incapacité de faire face aux obligations de la FNB.
En septembre 2021, les sociétés Joburg Skyscraper, Bestinver Prop, Bestinver SA et Leopont, appartenant toutes à Baba Danpullo, ont été mises en redressement judiciaire en Afrique du Sud.
Malgré la mise en place de plans de redressement en fin 2020, la situation n’a pas pu être sauvée, car l’entreprise n’a pas été en mesure de rembourser sa dette à la FNB, qui a alors procédé à la liquidation de Bestinver et de son patrimoine immobilier.
Le principal concerné a dénoncé un complot xénophobe orchestré par la FNB et a fait appel à ses connexions politiques.
Après être restées sourdes aux demandes de médiation introduites par Danpullo et ses soutiens, les autorités sud-africaines tentent désormais de faire passer des messages à leurs homologues camerounaises, après que ce dernier ait riposté depuis le Cameroun, en s’attaquant à la filiale locale de MTN et à Chococam, filiale de Tiger Brands.
Plusieurs chancelleries du Commonwealth suivent l’évolution de la situation.
Cette affaire met en évidence les défis auxquels sont confrontées les entreprises africaines, en particulier lorsqu’elles cherchent à s’intégrer dans des économies régionales et internationales.
Les entreprises africaines sont souvent confrontées à des obstacles tels que des réglementations incohérentes et des difficultés à obtenir des financements, aux barrières tarifaires et barrières à l’entrée, à la concurrence et la corruption, ce qui peut rendre difficile leur compétitivité sur les marchés régionaux et internationaux.
Pour surmonter ces obstacles, les gouvernements africains devraient travailler à l’élaboration de politiques et de réglementations cohérentes et favorables aux entreprises, à l’amélioration de l’environnement des affaires dans leur région et au renforcement de la transparence et de la bonne gouvernance dans les affaires en Afrique afin d’attirer les investisseurs étrangers.
Ces mesures peuvent aider à réduire les risques pour les entreprises et encourager l’investissement en Afrique, ce qui pourrait contribuer à renforcer l’économie et éviter des scandales comme celui de l’affaire Baba Dunpallo.