Le minage de cryptomonnaie est le processus par lequel de nouvelles unités de cryptomonnaie sont créées et les transactions sont vérifiées et enregistrées dans un registre public appelé blockchain.
Le minage clandestin de cryptomonnaie, également connu sous le nom de cryptojacking, entraîne plusieurs conséquences négatives. Il utilise les ressources informatiques des utilisateurs sans leur consentement, ce qui entraîne une baisse des performances, une augmentation de la consommation d’énergie et une réduction de la durée de vie de leurs appareils.
De plus, cela compromet la confidentialité des données, entraîne des frais énergétiques supplémentaires, ralentit les systèmes infectés et peut avoir un impact négatif sur la réputation des entités touchées.
Récemment, les autorités libyennes ont annoncé qu’un réseau clandestin de minage de cryptomonnaie dans l’ouest du pays avait été démantelé. Cette opération a entraîné l’arrestation de cinquante ressortissants chinois soupçonnés d’être impliqués dans cette activité illégale en Libye. À la demande du Procureur de Tripoli, une perquisition a été menée dans une ferme située à Zliten, à 160 km à l’est de la capitale. Cette perquisition a révélé que les mineurs chinois utilisaient d’importantes capacités matérielles pour créer des monnaies virtuelles. Ils étaient assistés par les cinquante ressortissants chinois appréhendés. Selon un communiqué du parquet, les bâtiments découverts étaient dépourvus de fenêtres et contenaient des dizaines de ventilateurs ainsi qu’une quantité importante de matériel informatique éparpillé sur le sol.
Ce genre de sites de minage fonctionne généralement 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, nécessitant des serveurs énergivores, une connexion Internet stable et rapide, ainsi que des équipements coûteux. Cependant, la Libye est confrontée à des coupures de courant récurrentes et à un débit Internet insuffisant et irrégulier, ce qui complique grandement cette activité.
En Libye, où la réglementation sur les cryptomonnaies est encore floue, la Banque centrale (BCL) avait interdit en 2018 toute transaction en monnaie virtuelle, y compris le minage, l’achat ou la vente de cryptomonnaies, dans l’attente d’une législation plus claire sur le sujet.
Ce démantèlement d’un réseau de minage clandestin en Libye soulève une fois de plus la question de la réglementation et de la légalité des cryptomonnaies dans le pays.
Alors que de nombreux pays cherchent à encadrer cette industrie en raison de ses implications économiques et environnementales, la Libye fait face à des défis supplémentaires en raison de son instabilité politique et de son infrastructure précaire.
Il reste à voir comment les autorités libyennes aborderont cette problématique et si des mesures plus strictes seront prises pour prévenir les activités illicites liées aux cryptomonnaies à l’avenir.