Au Nigéria, les manifestants ne démordent pas / Photo; Le Monde
Le président nigérien, Bola Tinubu a appelé, ce dimanche 4 Août 2024 dans un discours à la nation, les manifestants et les organisateurs du mouvement “EndBadGovernance”, à suspendre leurs manifestations en vue de donner une chance au dialogue. Il a dans le même temps, mis en garde les organisateurs de ce mouvement contre de nouveaux actes de violence et de saccage des biens publics.
Tinubu au cours de son adresse, a exhorté l’ensemble de la population nigérienne à l’union sacrée autour de la nation qui traverse une situation économique et sociale difficile en raison des chocs mondiaux.
Sur ses politiques économiques incluant la suppression des subventions sur le carburant et l’abolition de plusieurs systèmes de Change, le président Bola Tinubu a déclaré que “ ces actions sont des décisions essentielles pour inverser des décennies de mauvaise gestion économique”.
S’agissant des raisons qui ont enclenché les manifestations contre la mauvaise gouvernance et la vie chère, le Président du Nigéria a assuré les populations que son administration est déterminée à écouter et à répondre à leurs préoccupations.
Bola Tinubu a insisté sur ses mises en garde contre les nouvelles effusions de sang, les violences, les destructions et les pillages. Il a dans le même temps, chargé les forces de l’ordre de maintenir la paix, la loi et l’ordre.
Réagissant à l’adresse à la nation du président nigérian, plusieurs leaders de la société civile, ainsi que ceux du mouvement “EndBadGovernance”, ont exprimé leur insatisfaction totale vis à vis du contenu du discours de leur président. Pour eux, Bola Tinubu n’a pas abordé les questions fondamentales soulevées par la rue.
Par conséquent, ils entendent maintenir la pression sur le gouvernement à travers les actions de rue, jusqu’à qu’il se résolve à satisfaire à leurs revendications.
Ainsi, depuis ce lundi 5 Août 2024, à Lagos, à Abuja, à Kaduna, à Gombe ou même à Kano, les Nigérians ont recommencé à descendre dans la rue. Ils continuent à crier leur colère contre la politique économique du gouvernement, contre l’arrêt des subventions et le cout élevé de la vie.
Thom Biakpa