Lég: Des automobilistes en attente dans une station-service à Lagos / photo AP
Le Nigeria fait à nouveau face à une pénurie de carburant. Ce pays continue d’importer la majeure partie de son essence faute de raffineries opérationnelles et ce, malgré son statut de producteur. Dans les stations-service, c’est le désarroi total. Les automobilistes sont donc contraints de se tourner vers les revendeurs illégaux pour pouvoir se ravitailler.
Pourtant, la compagnie pétrolière nationale du Nigéria s’est voulue rassurante en promettant dès le 26 avril dernier, que la pénurie de carburant arrivait à son terme. Cependant, les longues files d’attente ne se sont pas résorbées devant les stations-service du pays.
Cette pénurie a causé la flambée des prix du carburant. Du coup, bus et taxis se font rares et certains élèves ont même dû renoncer à faire leur rentrée, faute de transport.
Comme souvent, il est difficile de cerner les causes exactes de cette énième crise. La compagnie nationale pétrolière, la NNPC, évoque des « problèmes logistiques » sans donner plus de détails. Ceux-ci concerneraient notamment le déchargement du carburant dans le port de Lagos. Le coût de ces opérations a largement augmenté au mois d’octobre dernier dans l’optique de compenser l’instabilité du naira face au dollar à cette période.
Plus de 200 groupes et associations de la société civile ont appelé ce mardi 2 mai, à la démission de Mele Kyari, le directeur de la NNPC, accusé de mauvaise gestion et de mettre à mal une économie nationale déjà bien affaiblie.
Les patrons de station-service, également à la peine, ont demandé aux autorités de tout mettre en œuvre pour accélérer la mise en service de la raffinerie publique de Port Harcourt, actuellement prévue pour le mois de décembre.
Thom Biakpa