Vue d’une plantation de canne à sucre/ photo: 123RF
Le Rwanda a récemment franchi une étape significative dans sa politique agricole en annonçant l’aménagement de 8 000 hectares de terres pour la culture de la canne à sucre.
Cette initiative s’inscrit dans une stratégie globale visant à réduire la dépendance du pays vis-à-vis des importations de sucre, tout en stimulant la production locale et en créant de nouvelles opportunités économiques pour les agriculteurs. Actuellement, le Rwanda est contraint d’importer une part importante de son sucre pour satisfaire la demande nationale, ce qui représente un fardeau économique considérable.
Avec une demande croissante, notamment dans les secteurs agroalimentaires et de la distribution, le gouvernement rwandais s’engage à renforcer la production locale. L’objectif est de diminuer la facture des importations et de stabiliser les prix sur le marché intérieur. Les autorités estiment que l’aménagement de ces 8 000 hectares dédiés à la canne à sucre permettra d’augmenter significativement la production nationale, contribuant ainsi à l’atteinte de l’autosuffisance en sucre dans les années à venir.
Cependant, l’ambition du Rwanda ne se limite pas simplement à l’augmentation des surfaces cultivées. Le pays met également l’accent sur la modernisation des techniques agricoles et l’introduction de nouvelles variétés de canne à sucre, spécifiquement adaptées aux conditions climatiques locales. Pour ce faire, le gouvernement prévoit de mobiliser des investissements tant privés que publics, afin d’améliorer les infrastructures d’irrigation, d’assurer un accès à des engrais de qualité et de favoriser la mécanisation des exploitations agricoles. Ce programme ambitieux vise à accroître les rendements et à rendre la filière sucrière plus compétitive sur le marché régional.
L’expansion de la culture de la canne à sucre aura des répercussions directes sur l’emploi agricole et l’industrialisation du secteur sucrier. En plus de générer des milliers d’emplois directs et indirects, cette initiative devrait encourager l’implantation de nouvelles unités de transformation. Le gouvernement envisage également de renforcer les capacités des usines de production existantes et d’attirer de nouveaux investisseurs pour développer l’industrie sucrière locale.
L’objectif ultime est de positionner le Rwanda comme un acteur majeur dans la production de sucre, capable non seulement de satisfaire les besoins du marché intérieur, mais également d’exporter vers les pays voisins. Cette initiative représente une étape cruciale dans la quête du Rwanda pour une autonomie alimentaire durable et un développement économique inclusif, tout en contribuant à la sécurité alimentaire de la région.
Thom Biakpa
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