Au Sénégal, le décès de l’ancien ministre des Finances Mamadou Moustapha Ba suscite des interrogations judiciaires / Photo : Impact Sn
Le décès de Mamadou Moustapha Ba, ancien ministre des Finances et du Budget, survenu à Paris, soulève des doutes quant aux circonstances de sa mort. Un rapport d’autopsie, commandé par le parquet, a révélé des éléments suggérant une mort non naturelle. Ce développement inattendu a pris de court le Sénégal.
Dans un communiqué officiel, le procureur de la République a déclaré : « Les résultats de l’autopsie ont mis en lumière plusieurs éléments indiquant que la mort n’est pas naturelle. » Moustapha Ba est décédé le 4 novembre, et son inhumation, initialement prévue pour le 10 novembre, a été reportée, afin de permettre la poursuite des investigations.
Il est important de noter que la demande d’autopsie n’émane pas de la famille du défunt. En effet, le procureur s’est autosaisi de l’affaire, conformément à ses prérogatives légales. Dans un premier communiqué diffusé samedi, Ibrahima Ndoye a évoqué des « renseignements reçus sur les circonstances du décès » pour justifier cette décision.
Pour l’heure, peu d’informations supplémentaires sont disponibles. Le procureur devait rencontrer les avocats de la famille pour les tenir informés des développements à venir.
La famille de Moustapha Ba, qui a occupé le poste de ministre des Finances dans le gouvernement précédent la présidentielle de mars, reste convaincue que sa mort est d’origine naturelle. Maître Elhadj Moustapha Diouf, l’un des avocats de la famille, a exprimé son étonnement face à l’initiative du procureur, soulignant que « le certificat de décès délivré en France n’a révélé aucune anomalie. »
Ce rebondissement dans l’affaire Moustapha Ba met en lumière les tensions entourant son décès et soulève des questions sur la transparence des enquêtes judiciaires au Sénégal. Les prochaines étapes de l’enquête seront cruciales pour établir la vérité sur les circonstances de cette tragédie.
Thom Biakpa