A l’instar de la Côte d’Ivoire et du Tchad, l’armée Française a entamé son retrait progressif du Sénégal/ AFP
Le vendredi 7 mars 2025, deux des cinq emprises de l’armée française au Sénégal ont été officiellement transférées aux autorités sénégalaises, marquant une étape significative vers le retrait complet des Éléments français au Sénégal (EFS).
Les emprises, connues sous les noms de quartiers Maréchal et Saint-Exupéry, comprennent un ensemble d’habitations et de hangars situés à proximité du parc de Hann, non loin du port de Dakar. Bien qu’aucune cérémonie n’ait eu lieu, la signature d’un procès-verbal a officialisé le passage de ces anciennes bases militaires françaises sous le drapeau sénégalais. Selon une source sénégalaise, il s’agissait d’ « une simple formalité ».
Ces deux sites, qui étaient inoccupés, attendaient depuis un an leur remise au Sénégal. Ce transfert constitue une première étape avant le retrait total des forces françaises, prévu d’ici la fin septembre. Cependant, aucun calendrier n’a encore été établi pour la rétrocession des trois autres bases militaires françaises : l’une située au port, une autre au cœur du quartier central de Ouakam, où résident encore des familles de militaires français, et la troisième, une base d’écoutes maritimes à Rufisque, aux portes de Dakar.
Une seconde réunion de la commission mixte franco-sénégalaise, créée pour organiser les modalités de départ des troupes françaises, est attendue dans les jours à venir pour déterminer le calendrier des prochaines remises.
Enfin, la question du Falcon 50, un avion de l’armée française stationné à l’aéroport de Dakar, demeure en suspens. Paris souhaite qu’il continue d’assurer des missions de surveillance de la pêche et de lutte contre les trafics de drogue, mais il n’est pas encore décidé s’il restera au Sénégal ou s’il regagnera la France.
Thom Biakpa