Le contrat de réalisation de ce grand projet a été conclu le mardi 12 septembre par une signature du gouvernement rwandais et de son partenaire Dual Fluid Energy Inc, une entreprise canado-allemande.
Les travaux de construction du réacteur vont démarrer au début de l’année prochaine dans le district de Bugesera une localité du Sud du pays. Ils s’achèveront selon les accords des deux parties en 2026 pour sa première phase d’expérimentation arrêtée à une durée de deux ans. En 2030 les réacteurs seront définitivement opérationnels et leur utilisation permettra de faire fonctionner les ménages et les industries.
Selon Claire Schaffnit Chatterjee, responsable des opérations de Dual Fluid Energy Inc : « Ce sera un petit réacteur modulable, donc facilement transportable… Il est parfaitement adapté à des pays comme le Rwanda ou d’autres pays africains qui n’ont pas forcément une infrastructure très développée ».
La satisfaction est partagée chez les acteurs locaux faisant partie du projet. Pour Fidel Ndahayo qui dirige le bureau rwandais de l’énergie atomique : « Cette signature souligne la volonté du Rwanda de rester une destination de choix pour les innovations actuelles et futures comme stratégie pour accélérer l’intégration des technologies innovantes dans le pays ».
A travers ce programme, Kigali va occuper derrière l’Afrique du Sud le deuxième rang des Nations africaines à développer l’énergie nucléaire. Avant la coopération entre les partenaires Rwandais et la compagnie canado-allemande, l’État avait planifié la formation et l’encadrement des travailleurs nationaux capables d’œuvrer efficacement pour la bonne marche du projet. Ainsi, 10 ingénieurs ont été formés pour assurer la gestion de la centrale nucléaire ; 130 autres personnels poursuivent leur formation en Russie. Dans le même temps, les engagements sont pris au niveau national dans l’objectif de renforcer les capacités des uns et des autres afin qu’ils soient aptes à apporter leur savoir-faire à ce immense chantier prévu.
Tchuisseu Lowé