Le premier sommet africain sur le climat s’est tenu du 4 au 6 septembre à Nairobi au Kenya avec une question clé : quelles stratégies mettre en œuvre pour atteindre l’équilibre entre l’industrialisation et la préservation de l’environnement ?
La rencontre des chefs d’États et de gouvernements a été conclue par la « déclaration de Nairobi », avec une liste de mesures à mettre en application pour lutter contre le réchauffement climatique et ses conséquences.
Le projet nécessite d’importants moyens financiers pour son aboutissement.
« Le processus d’acquisition des financements que pourraient apporter les États et les programmes internationaux aux pays d’Afrique sera long et graduel. Le sommet a ouvert la voie à un ensemble de mécanismes évolutifs et nous en sommes au premier stade de cette initiative louable pour le continent qui subit de manière directe les effets de la pollution des pays les plus industrialisés ».
L’économiste Dieudonné Essomba, examine les contours d’une telle vision. Pour accompagner l’Afrique dans sa démarche, une enveloppe de 23 milliards de dollars devra être mise à disposition du continent par les États-Unis, quelques pays d’Europe et d’Orient considérés comme « grands pollueurs ». Cependant, la course vers l’industrialisation qui met en rivalité les partenaires étrangers en Afrique, ne serait-elle pas une entorse à la lutte contre le changement climatique ?
« Les capitalistes n’ont jamais voulu des mesures vertes qui sont un frein à leurs productions économiques. L’Afrique est entre le marteau et l’enclume. D’un côté les États ont besoin de ressources pour leur développement. De l’autre, ils ont conscience de la nécessité de préserver leur écosystème », poursuit l’économiste qui conclut en ces termes : « Les experts de diverses disciplines doivent mener la réflexion pour trouver le juste milieu ».
Tchuisseu Lowé